Alors que son groupe s’est associé à MyMajorCompany dans le cadre d’une opération demécénat où les internautes élisent les projets qu’ils souhaitent voir soutenus, le PDG d’AXA France, Nicolas Moreau, évoque la politique d’aide de l’assureur aux petites entreprises.
Depuis plusieurs mois, vous appelez les internautes à voter pour des projets d’entrepreneuriat à qui vous accordez ensuite un don tremplin. Comment s’est opéré le rapprochement entre MyMajorCompany et AXA, partenaires sur l’opération ?
Nous voulions développer une action responsable et de soutien à l’entrepreneuriat, accompagner sa croissance en aidant ces porteurs de projet. Le crowdfunding était le bon moyen de toucher beaucoup de gens partout en France, car nous sommes très attachés à la dimension régionale de notre action. Parmi plusieurs partenaires possibles, MyMajor- Company nous est apparu le plus performant.
Votre stratégie sur le Web en général et les réseaux sociaux en particulier s’affirme…
Ce type de dispositif nous permet d’accroître notre rayonnement au niveau des réseaux sociaux. C’est primordial pour toucher les petites entreprises et les associations. La création de communautés sur le Web nous oblige à envisager de nouveaux cas de figure dans notre secteur d’activité.
Au-delà de l’opération avec MyMajorCompany, comment se traduit votre aide à l’entrepreneuriat ?
Dès 1986 avait été créé, à l’initiative de Claude Bébéar (NDLR : fondateur d’AXA et président d’honneur du groupe), Entreprendre pour la cité. La proximité avec les entrepreneurs locaux n’est donc pas un effet de mode. Elle se traduit aujourd’hui par l’aide à des personnes restées à l’écart du marché du travail qui se lancent dans un projet. L’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) les accompagne avec desmicrocrédits et nous complétons l’offre avec des micro-assurances, en partenariat avec la Macif, adaptées pour le matériel ou les locaux. Nous aidons aussi les PME ayant un fort pouvoir de croissance et de création d’emploi avec la Fondation Entreprendre. Enfin, le fonds AXA Future Génération permet de proposer des produits d’épargne solidaire pour faire fructifier son argent en participant aux enjeux sociétaux et en aidant les entrepreneurs.
Quelles sont les retombées de ces opérations de mécénat pour AXA ?
Nos initiatives nous permettent d’harmoniser nos contacts avec les entrepreneurs locaux, en appui du réseau de nos collaborateurs et de nos agents généraux. C’est aussi de l’image car nous sommes très attachés à notre identité d’entreprise citoyenne, y compris en interne. C’est primordial de transmettre aux salariés le fait que nous ne sommes pas égoïstes. Sinon l’entreprise pourrait paraître sèche, froide. L’action que nous menons dans le mécénat, à laquelle se joignent activement bon nombre d’entre eux, fait partie intégrante de notre culture et de notre fonctionnement interne. Nos salariés en sont fiers. Leur capacité à y participer peut même parfois jouer aumoment de recruter quelqu’un.
Face à des perspectives économiques incertaines, quel message pouvez-vous faire passer aux entrepreneurs ?
Les choses ont évolué de telle manière qu’il y a uniquement de la place pour les bons et les très bons. Auparavant, un produit moyen pouvait encore passer. C’est fini. Le constat ne se limite pas aux petites entreprises. Certains s’étonnent de vendre moins. Aujourd’hui, non seulement il faut garantir la meilleure qualité de produit mais aussi proposer des services supplémentaires pour lemême prix. En France, certaines propositions sont obsolètes, alors qu’il faut aller vers l’excellence ou bien être très bons sur les coûts.